Mme Farida Belghazi Rezzagi, présidente de l’Association de la Protection de l’Enfant et de la Maman (APEM) de Chelghoum Laid nous parle de son association et de leur travail sur les droits des femmes à Mila.
Depuis sa création, notre association fait de l’écoute dans ses locaux sans qu’elle ne se rende compte qu’il existe toute une structure et une méthodologie.
Début 2010 et par le biais d’internet, nous avons découvert une association travaillant sur les droits des enfants et des femmes, le Centre d’Information et de Documentation des Droits de l’Enfant et de la Femme (CIDDEF). Cette dernière nous as accompagné à développer notre approche et à continuer le travail de prise en charge des femmes.
L’APEM était une association chargée de la protection de l’enfant et de la maman, notre travail consistait aux entretiens que nous effectuons avec les parents et les enfants, ainsi que l’aide que nous fournissons aux familles diminues et aux enfants ayant des difficultés psychosociales et scolaires. Mais également les couples en difficultés, des parents séparés et des mères de familles en détresse …etc.
Seulement l’idée à germer dans l’esprit des membres du bureau, et ce en collaboration avec des partenaires, pour la création d’un centre d’écoute des femmes et enfants victimes de violence de Mila…
Grace à la formation que nous avions reçu en tant qu’écoutante sous l’égide du CIDDEF, un centre d’écoute a été crée en 2011 et en présence officielle des autorités locales et ceux de la wilaya de Mila.
Le 29 décembre 2012, les autorités locales ont pris l’initiative de lancer les ballons anti violence à l’égard des femmes, c’était un grand jour. Plusieurs réalisations et activités ont été mises en place avec un grand succès.
Tout a commencé par une diffusion du numéro de téléphone et aussi celui du centre d’écoute sur tout le territoire de la wilaya et ce à travers les médias, les journaux et la radio locale.
Au départ, c’était les coups de fils, dont les appels à l’aide étaient anonymes, après un long processus d’entretien, un lien soudé s’est crée entre l’écoutante et les jeunes mères et les femmes, et du coup l’approche s’est renforcée au siège du centre et le face à face a fait preuve de réussite.
Après ce succès, la radio de Mila nous a proposé de travailler sur des rubriques comme le harcèlement, la maltraitance des enfants et des femmes au sein du travail, dans les lieux publiques etc… Des émissions, des spots sont passés dans les émissions d’informations, Plusieurs journaux (El Watan, l’Est Républicain…etc) ont relayé nos événements et ont encouragé à poursuivre le combat.
Après le succès qu’a connu le centre, le bureau de L’APEM a décidé de créer un espace de formation et d’apprentissage destiné à cette tranche de femmes fragilisées par la violence et la vulnérabilité, ce centre dispose de plusieurs ateliers : coiffure, broderie, travail manuel de décoration, couture, art culinaire…En plus de leur apprentissage ; ces femmes bénéficient de séances de groupe de paroles, et des sorties et excursions avec leurs enfants ou sans.
Après l’impact qu’a connu le projet, « renforcement des capacités du savoir faire des femmes », un autre projet est né « Ateliers d’apprentissages et de formations des femmes en difficultés » sa réussite et son suivi a permit à ces femmes de créer leurs propres micro-entreprises autrement dis « autonomie financières », ce projet nous a permis d’évaluer les fréquences des violences qui ont étaient réduite tout le long de notre accompagnement de ces femmes.