Le Grdr s’engage depuis 1969 pour la promotion sociale, culturelle et économique des migrants subsahariens en France et de leurs régions d’origine. Depuis deux générations, l’association accompagne ces « travailleurs », pour assurer à leurs familles, villages et pays un meilleur accès à l’éducation, à la santé, à l’eau comme à la production agricole et à la micro-entreprise.
Comment avez-vous vécu à titre personnel la pandémie du Covid-19 en France ?
Au début de la pandémie, et avec la prise de décision par le gouvernement français de confinement, j’ai manifesté quelques inquiétudes vis-à-vis de mes proches et de mes collègues et France et dans le monde.
Avec la reprise des activités et les mesures prises au bureau pour limiter la propagation du virus, je me sens plus rassuré, mais l’avenir reste incertain avec cette seconde vague en France.
Comment votre équipe a fait face à la pandémie du Covid-19 ?
En France, nous avons dès le début de la pandémie opté pour le télétravail pour l’ensemble de l’équipe, nous avons également suspendu l’ensemble de nos activités sur le terrain. A la fin du confinement et avec la reprise de nos activités au bureau nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour endiguer la propagation du virus.
Au niveau de notre réseau et avec nos partenaires (en Afrique du nord et Afrique de l’ouest), nous avons respecté les consignes sanitaires données par les Etats, nous avons veillé à communiquer à l’ensemble de notre réseau les consignes sanitaires et informations concernant le virus et nous avons également mené, en regard, une collecte d’informations auprès de nos partenaires. Nous avons opté, pour ce qui concerne les bureaux, en accord avec nos partenaires, pour un travail en alternance ou à distance et, si reprise il y avait, pour un respect total des mesures sanitaires.
Dans nos locaux, nous fournissons des masques de protection à l’ensemble des collaborateurs, les bureaux ont été espacés et des gels hydroalcooliques ont été mis à disposition dans l’ensemble des espaces de travail.
Quelle crise similaire avez-vous eu à gérer dans votre région ou pays ?
Etant donné que nous sommes une association présente en Afrique de l’Ouest, nous avons eu à faire face à l’émergence de bactérie ou virus (Ebola, MERS) dans ces régions. Des mesures avaient été prises à l’époque pour contenir ces épidémies et nous avons eu, face à la Covid-19, le même réflexe sauf que cette fois-ci, nous étions le foyer ou le virus devait être contenu.
Comment jugez-vous votre réactivité face à la crise sanitaire ? En quoi cette expérience va-t-elle changer votre manière d’appréhender le futur ?
Notre réactivité fût bonne et adaptée à chaque pays. Nous avons aussi opté pour une adaptabilité des projets en cours. Nous avons favorisé, quand c’était possible, la mise en place d’un projet en ligne dès lors que c’était possible.
Nous avons également intégré pour le futur, des outils de communication à distance que nous pensons important pour le maintien du lien.
Dites-moi plus sur les activités que vous avez menés pendant la pandémie du covid-19 ?
Nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt dédié à soutenir des actions de protection face à la Covid-19 (fabrication de masques, désinfections de quartiers …etc.). Nos partenaires ont aussi pris l’initiative de sensibiliser la population face à la propagation du virus, notamment dans la ville de Tiaret où une campagne d’affiches de sensibilisation a été menée. Nous avons également encouragé les initiatives d’aide à la personne et d’accès aux soins.